Tante SITTA
Mon roman « Tante Sitta »
n’est pas un projet de carrière ni même un projet tout court.
J’ai écrit ce livre pour deux raisons
principales. La première est pour surpasser un moment difficile qui a entaché
mon parcours professionnel et j’ai cru, un instant, enfin pendant neuf mois,
que j’ai tout perdu et que jamais je ne peux me relever.
Alors, au lieu de succomber dans le Lexomyl
ou tout autre anxiolytique, j’ai commencé à écrire mais pas pour être lu
publiquement. Je l’ai voulu, ce livre, réservé à un cercle restreint, pour mes
filles, je l’avoue.
L’écriture m’a sauvé. Tante Sitta
fût un acte thérapeutique salvateur.
Ma seconde raison est fortement
personnelle. Dans une démarche intimiste, j’ai entamé un travail de mémoire que
j’ai pris pour un devoir, une sorte de dette à payer envers Amti Soukaina,
Tante Sitta.
J’ai voulu, par ce livre,
ressusciter sa mémoire pour qu’elle ne meure pas deux fois, elle qui n’a plus
personne pour s’exprimer à sa place.
J’ai porté sa voix, elle qui avait
toujours dit : « On se mettrait tous à pleurer si on écoutait
l’histoire de ma vie ».
Mais Tante Sitta n’est pas
uniquement des bribes de souvenirs recollés dans un quelconque schéma narratif.
C’est le combat inégal d’une femme
non engagée contre les solides traditions ancestrales ancrées dans son autre
famille où la soumission de la femme était une valeur sacralisée.
Un combat qu’elle mènera, durant un
demi siècle, munie d’armes rudimentaires : son élocution, sa patience, sa
bonté et sa générosité.
Mais, ces armes, ont-elles
suffi ? Et, ont-elles fait d’Amti Soukaina une militante féministe !?
Je m’interroge toujours.
Seule conviction est que sa
« révolte » est inédite et les péripéties de sa vie sont envoûtantes
au milieu de personnages si hauts en couleur et, en toile de fond, son village
natal digne et en perpétuelle rébellion : Thala.
Ne dit-on pas que les meilleurs
livres sont ceux écrits à moitié par l’imagination du lecteur !?
Alors, bonne lecture et puisse ce roman,
dans la vraie vie, vous ravir.
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