mardi 17 septembre 2019

ملخص برنامج الانتقال الثوري الجديد لقيس سعيد في 20 نقطة


في المراجعات الدستوريّة:
  1. أنا مع تعديل الدستور بحيث يكون البناء قاعديا من المحلي نحو المركزي.
  2. يتمّ انتخاب مجالس محلية في كل معتمديّة (265) ثم يتم اختيار من ضمن أعضاء المجالس المحليّة ممثلين على المستوى الجهوي والوطني.
  3. لن تكون هناك انتخبات مباشرة للبرلمان.
  4. الأحزاب التقليديّة في طريقها إلى الذوبان.

    في علاقة الدين بالدولة:
    1. الاسلام دين الأمة وليس دين الدولة.
    2. الدولة تعمل على تحقيق مقاصد الشريعة أي الحفاظ على النفس والعرض والمال والدين والحريّة.
    3. الإرهاب صنيعة أجنبيّة.
    4. الاسلام السياسي مفهوم وضع من الخارج.

      في المسائل المجتمعيّة:
      1. المنوال الاقتصادي والاجتماعي نابع من إرادة الشعب.
      2. الاجهار بالإفطار استفزاز يؤدي إلى محاكمة فاعله.
      3. الشواذ يحصلون على دعم خارجي لضرب الأمة والدولة ونشر الشذوذ الجنسي.
      4. أبدا لن أعيّن شاذا مستشارا لي.
      5. أنا مع حكم الاعدام.
      6. أنا ضد مشروع قانون المسواة في الميراث ولي خلفيات علميّة في ذلك.
      7. يمكن للمرأة التونسية أن تتزوج من غير المسلم ولكن يترتب عن ذلك آثار على مستوى الإرث.

        في العلاقات الدوليّة:
        1. أنا ضد الاصطفاف وراء أي محور أجنبي.
        2. نرفض ان يتدخل احد في شؤوننا.
        3. مصلحتنا ستكون مع من نختار ان تكون لنا معه مصلحة.

          في المسألة النقابيّة:
          1. الحركة النقابيّة أكثر الحركات تجذرا وقوّة.
          2. أطالب بادراج خطب محمد علي الحامي في البرامج التعليميّة.


          mardi 28 mai 2019

          Tunisie: Cherche désespérément un Président de la République


          La quête annoncée par le président du mouvement Nahdha semble plus amuser les tunisiens que les séduire.
          Ironisé, persiflé, brocardé, sous toutes les coutures, à travers les réseaux sociaux, Cheikh Rached Kheriji, fidèle à sa réputation, continue, comme à chaque sortie médiatique, de susciter polémiques et controverses. 
          Sa toute dernière « trouvaille » en date, faisant attrait au probable candidat des élections présidentielles, à qui son parti offrirait soutien, en tout genre, et une mobilisation accrue de sa cohorte si disciplinée, n’est qu’un pavé dans la mare, trouble et énigmatique.
          Justement, son expression métaphorique employée le lundi 20 mai 2019, sur le plateau de « Paris –Tunis » sur la chaîne France 24: « Je suis à la recherche de l’oiseau rare » n’a fait qu’embrouiller un paysage politique toujours aussi confus et flouter une course aux présidentielles des plus incertaines. C’est là, la marque de fabrique du Cheikh. Tout son art. Convenons-en.
          Littéralement, faut-il le rappeler, un oiseau rare se dit d’une personne possédant des qualités exceptionnelles, unique en son genre. Passez-les, ces présidentiables, au peigne fin, et vous vous rendez compte de cette tragi-comédie de supercherie, de cette chimère fantaisiste.
          Mais Ghannouchi, en oiseleur confirmé, tend, sans mesure et au-delà des océans, son attrape-nigaud d’offre dont l’unique but, non avoué mais aisément décodé, est de confiner l’heureux élu du peuple dans une volière dorée et pour une durée déterminée.
          Les gazouillis et autres chuchotis ne se font pas attendre espérant taper à l’œil du Cheikh et que leur ramage se rapporte à leur arrivisme.
          Les prétendants à vendre leur âme au diable, dit-on, se bousculent, discrètement, en catimini, aux portillons de Montplaisir pour un casting des plus avilissants. Ils s’en foutent, pourvu qu’ils décrochent la timbale, marionnette, pantin ou tartour d’un monstrueux spectacle !


          Mais devant la complexité de la tâche, je suggère qu’on se réfère à la mythologie. Pourquoi pas ? Que la mythologie soit avec vous, Cheikh. Qu’elle vous vienne en aide et que, par sa grâce, vous dénicheriez notre futur président de la république.
          L’oiseau rare est, par excellence, le phœnix. Le profil de notre président ressemblerait, par voie de fait, à ce qui suit :
          Etant un oiseau fabuleux, le phœnix serait, selon l’antiquité égyptienne, le dieu du soleil. Un Dieu !!! Non !? Si … Si. En voilà un. Cela ne vous dit rien ??
          Le phœnix est, aussi, unique et de longévité extraordinaire. BCE ne peut-il pas en être l’incarnation!? Vous ne pouvez pas l’ignorer celui-là. Et de deux.
          Mais le principal pouvoir de cet oiseau mythique consiste à renaître de ses cendres. Alors, qui ? Devinez. Tartour encore une fois!? Ou vous-même.
          Enfin, le choix est embarrassant. Je l’avoue.
          A vous de voir.
          Sinon à quoi servent les élections?

           

          lundi 13 mai 2019

          Tante SITTA


          Mon roman « Tante Sitta » n’est pas un projet de carrière ni même un projet tout court.
          J’ai écrit ce livre pour deux raisons principales. La première est pour surpasser un moment difficile qui a entaché mon parcours professionnel et j’ai cru, un instant, enfin pendant neuf mois, que j’ai tout perdu et que jamais je ne peux me relever.
          Alors, au lieu de succomber dans le Lexomyl ou tout autre anxiolytique, j’ai commencé à écrire mais pas pour être lu publiquement. Je l’ai voulu, ce livre, réservé à un cercle restreint, pour mes filles, je l’avoue.
          L’écriture m’a sauvé. Tante Sitta fût un acte thérapeutique salvateur.
          Ma seconde raison est fortement personnelle. Dans une démarche intimiste, j’ai entamé un travail de mémoire que j’ai pris pour un devoir, une sorte de dette à payer envers Amti Soukaina, Tante Sitta.
          J’ai voulu, par ce livre, ressusciter sa mémoire pour qu’elle ne meure pas deux fois, elle qui n’a plus personne pour s’exprimer à sa place.
          J’ai porté sa voix, elle qui avait toujours dit : «  On se mettrait tous à pleurer si on écoutait l’histoire de ma vie ».
          Mais Tante Sitta n’est pas uniquement des bribes de souvenirs recollés dans un quelconque schéma narratif.
          C’est le combat inégal d’une femme non engagée contre les solides traditions ancestrales ancrées dans son autre famille où la soumission de la femme était une valeur sacralisée.
          Un combat qu’elle mènera, durant un demi siècle, munie d’armes rudimentaires : son élocution, sa patience, sa bonté et sa générosité.
          Mais, ces armes, ont-elles suffi ? Et, ont-elles fait d’Amti Soukaina une militante féministe !? Je m’interroge toujours.
          Seule conviction est que sa « révolte » est inédite et les péripéties de sa vie sont envoûtantes au milieu de personnages si hauts en couleur et, en toile de fond, son village natal digne et en perpétuelle rébellion : Thala.
          Ne dit-on pas que les meilleurs livres sont ceux écrits à moitié par l’imagination du lecteur !?
          Alors, bonne lecture et puisse ce roman, dans la vraie vie, vous ravir.

          dimanche 12 janvier 2014


          «J'accuse!»: Lettre détournée d'Emile Zola au président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) à propos des menaces de mort à l'encontre du député Mongi Rahoui, alimentée par une accusation du député Habib Ellouze.
          Monsieur le Président de l'ANC,
          Me permettez-vous de ne pas me soucier du peu de gloire qui vous reste et de vous dire, sans détours, que votre carrière politique, qui touche à sa fin, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches?
          Vous apparaissez rayonnant dans l'apothéose de cette fête patriotique qui est le parachèvement du texte de la constitution tunisienne et que ce solennel triomphe, s'il arrive à terme, vous sera attribué à tort ou à raison... et que vous vous appropriez sans état d'âme!
          Mais quelle tache de boue sur votre nom – j'allais dire sur votre conscience – que cette abominable affaire Mongi Rahoui!
          Un «fou d'Allah» vient, sur les ondes d'une radio, oser accuser un élu du peuple de mécréant, d'«ennemi de l'islam» et qui équivaut, en ces temps, à un appel au meurtre.
          Un soufflet suprême à toute tolérance, à toute liberté et l'Assemblée nationale constituante a sur le front cette souillure, l'histoire écrira que c'est sous votre présidence qu'un tel acte haineux a pu être commis.
          Puisqu'il a osé, ce tristement célèbre Habib Ellouze, oseriez-vous prendre, à son encontre, les mesures appropriées conformément à la loi et au règlement intérieur de l'ANC? Oseriez-vous appuyer l'amendement de l'article 6 qui consacrera, noir sur blanc la criminalisation du «takfir» (accusation d'apostasie ou de mécréance), et de l'«appel à la violence et à la haine»?
          Ah! Le néant de l'acte d'accusation! Qu'un homme ait pu être condamné et que sa vie soit menacée pour avoir exprimé une opinion différente, c'est un prodige d'iniquité!
          La responsabilité du «cheikh» est clairement engagée. Et, comme pour tout extrémiste, sa vérité est sainte, une vérité qui ne se discute même pas. Il n'y a donc, de sa part, que de l'incurie, de la sottise et de l'inintelligence.
          Je l'accuse d'incitation à la haine et d'appel à l'hostilité et à la violence.
          Par son acte discriminatoire et son refus de formuler des excuses explicites, il est mis au ban de la société.
          Votre devoir est d'engager les procédures visant la levée de l'immunité parlementaire du député Habib Ellouze et de défendre un innocent, jeté en pâture, qui expie, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu'il n'a pas commis.
          J'attends.
          Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma profonde indignation.